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En effectuant une petite recherche sur les marques déposées aujourd'hui, j'ai découvert un truc rigolo. Lorsque Thomson a sorti le TO7, ils avaient sécurisé toute une série de marques pour la gamme de machines qu'ils pensaient commercialiser. C'est assez courant de déposer plusieurs variantes d'une marque par sécurité ou pour contrer la concurrence, mais ca donne une idée de l'interet qu'ils avaient pour le produit sur le moment.

Essayez sur inpi.fr de rechercher toutes les marques non en vigueur portant la mention "TO" et deposées par Thomson et surprise : TO1, TO2, TO3, ... TO7 ... TO9.

La marque TO9+ avec le nouveau graphisme existe aussi, mais curieusement la marque TO8 (nouveau graphisme) semble inexistante.

On notera que MO5 et MO6 ont ete deposees par la SIMIV et qu'il n'existe pas d'autre MO. Une preuve d'un intérêt déjà réduit (déposer une marque coute cher) ?

TO16 existe aussi, ainsi que TO TEK.

Enfin pour conclure, la date de dépot des différentes marques donne une idée également de l'état d'avancement des différents projets. Le design du MO5 devait être déjà bien avancé en décembre 1983, puisqu'ils tenaient déjà leur logo ...

Fool

Je serais curieux de savoir à quoi aurait pu ressembler un TO1

Que faut-il en conclure ? Que Thomson avait au départ à l'idée de sortir des machines TO dans l'ordre numérique ? Que ces machines ont été créées mais sont restées à l'état de prototypes ?

En tout cas, ils avaient l'air pressés d'en finir J'ai de toute façon toujours senti, à travers divers articles lus sur la toile, un relent de contrainte dans leur expérience microinformatique...

Pour la première machine, le TO7, une explication possible est la suivante (hypothèse personnelle) : il y avait un intérêt commercial certain chez Thomson, il fallait donc faire le nécessaire pour préparer et capturer le marché, notamment par les marques, les slogans, la campagne de com. Il est indéniable que le TO7 est passé par plusieurs prototypes (on connait la ROM T9000, mais on sait aussi que le premier prototype tournait avec un processeur 6800 et non 6809). Peut-être qu'il y a eu des ratés au démarrage et que la machine qui devait s'appeler logiquement TO1 est devenue TO2, TO3 ... au fil des prototypes. le TO 7ème mouture étant enfin présentable, ce serait celui qu'ils ont retenu. C'est souvent que le marketing et le dev bossent en parallèle et pendant que le dev peaufine dans l'urgence le produit, le marketing a déjà préparé le terrain. C'est peut-être à cause de cela qu'ils ont déposé toutes les marques.

On dirait que pour le MO5, la situation était plus zen : la marque, unique, était déja prête en décembre 83 et le produit est sorti en juin 1984. Mais pourquoi 5, je ne sais pas.

Souvenons-nous aussi que la mode des marques poétiques type "clio", "serena" ou autre "bravia" date des années 90. Avant, les constructeurs optaient en général soit pour le numéro de génération (R5, 404, CX) soit pour un truc fumeux du genre "turbo 2000" (souvent pour les aspirateurs d'ailleurs).

Fool

Quel gaspillage, quand même. Ils auraient pu s'en tenir à "TO1" pour le premier, puis "TO2" pour le deuxième, etc... Sans compter que le QG marketing a dû ré-étalonner toute la campagne chaque mois de l'année, ce qui a dû encore augmenter le prix de revient


Moi non plus, et pourtant c'est ce que tout le monde voudrait savoir .

MO5... Voyons voir...

MO5 et MO6, numériquement, ça se différencie de TO7, TO8 et TO9. Les chiffres sont consécutifs (l'aviez-vous remarqué?), tant et si bien que la machine peut-être identifiée juste par le chiffre associé.

Dès le départ, il avaient peut-être prévu de faire deux versions dont une plus évoluée du MO5, le MO6 donc. Juste sous le "7" de "TO7" (chiffre supérieur pour plus de périphériques ?). Ne restaient plus que les TO8 et TO9 pour compléter la liste.

Et puis, il ne fallait pas chômer, et ramasser un max de pépette. Donc les équipes travaillaient en même temps sur la future génération (celle avec un beau chiffre tout rond [Oups! "TO9" est parti trop tôt! On s'en fout, rame!]) et sur une amélioration de la génération courante à grand coup de "70", de "D" et enfin de "+", parce que plus on vieilli, et moins on a d'imagination.

Et ça n'est pas forcément de l'humour. Pour preuve la ROM disque du TO9+ grossièrement patchée, qui fait qu'on peut toujours contrôler un QDD par le Moniteur... mais plus par le Basic. Il faut croire que les programmeurs avaient déjà foutu le camp chez Atari, et que l'upgrade a été fait par les pom-pom girls de Platini.

Maintenant, à savoir pourquoi ils ont tapé aussi haut dès le départ, je n'en sais rien non plus. Remarque que "TO1", c'est pas très articulé, comme nom. T'as même pas les dents qui se touchent.

"Business as usual" comme on dit dans le métier. Pas mal de grandes entreprises font des choses dans le genre tous les jours. Il faut aller vite pour damer le pion à la concurrence, t'as généralement pas le temps de réfléchir plus loin qu'à court terme ...

A part cela, 5 6 7 8 9, effectivement ca se suit ... z'auraient quand meme bien été embêtés pour sortir un MO7 avec cette logique, je me demande vraiment quelle est le raisonnement la-derriere ...

Fool